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Correction du quizz sur Cosne d’Allier

 

 

 

I. Le maire de Cosne ayant exercé sa fonction le plus longtemps est Daniel Roussat : 35 ans (1977-2012).

Il est suivi par Gabriel Bonnichon : 31 ans (1888-1919). Ce dernier succédait à son père (1876-1882). Une dynastie de 43 ans.

Un autre maire est resté longtemps en place : André Bernard : 30 ans, qui a précédé Daniel Roussat.

On peut remarquer que Raoul Beaudonnet, lui-même fils d’un ancien maire, a vu son mandat interrompu en 1940 par le régime de Pétain qui l’a révoqué ainsi que tous les conseillers pour le remplacer par une équipe nommée par le préfet et dirigée par Edouard Cadoret. Raoul Beaudonnet a retrouvé son poste à la libération et l’a quitté en 1947.

Le plus court mandat a été celui du docteur Charles Montillet qui, en 1926, est mort moins d’un mois après son élection.

L’histoire des maires est aussi marquée par trois démissions. Celle de Charles Déret en 1920 après un an de  mandat, pour raison de santé, mais qui reste conseiller. Celle de Francis Chanudet qui après une suspension préfectorale en 1923, démissionne à la fin de la même année. Celle de Gilbert Larvaron en 1927, mis en minorité par le conseil municipal.

 

II. L’Oeil prend sa source sur la commune de Beaune d’Allier à 528 m d’altitude sur le piémont des Combrailles.

L’Aumance prend sa source sur la commune de Rocles à 398 m d’altitude. Il se jette à Meaulne à 164 m d’altitude.

Il semble que ce soit une erreur des Cassinis (XVIIIème siècle) sur la première carte détaillée de France (à l’échelle du 1/86 000ème) qui ait transformé l’Oeil en affluent de l’Aumance. L’Oeil est effectivement plus long que l’Aumance : il mesure 44 km de sa source jusqu’à Cosne alors que l’Aumance est seulement long de 27 km. Sur les cartes plus anciennes, la rivière qui passait à Hérisson s’appelait l’Oeil.

 

III. L’inauguration de la ligne Moulins-Cosne, à voie métrique (le réseau national est à l’écartement de 1,435 m, le plus usité dans le monde ce qui rendait impossible la communication directe entre les  deux types de réseaux), qui passait par Bourbon et Buxières les Mines, construite par une compagnie privée (comme l’étaient tous les réseaux à l’époque), la « Société des Chemins de Fer Economiques » a eu lieu en 1887.

La voie Lapeyrouse-Sancoins est reliée à Cosne et Villefranche d’Allier en 1891.

C’est parce que Cosne est situé à la jonction des deux lignes que les ateliers de maintenance du tacot y furent implantés, apportant à la commune en cette fin de siècle une activité nouvelle (environ 200 employés).

 

IV. Le bélier est un mécanisme hydraulique qui, sans apport d’énergie autre que celle de l’eau, permet d’élever dans un conduit l’eau d’une rivière, d’une source, pour la conduire sur son lieu d’utilisation. Ici le bélier  construit par la Société des Chemins de Fer Economiques envoyait l’eau jusqu’aux ateliers du tacot où elle était stockée dans des châteaux d’eau pour l’usage des locomotives à vapeur toujours altérées.

 

V. La crue connue la plus importante est celle du 4 mai 1940 qui a atteint la cote de 4.43 m avec un débit de 240 m3/s. L’eau est montée dans la grand rue près du croisement avec la route de Cérilly. Le mois de mai a toujours été le mois des crues importantes : 25 mai 1958 (4,06 m, 180 m3/s ; 17 mai 1988 (4,00 m, 173 m3/s) ; 26 mai 1977 (3,70 m, 135 m3/s). Il arrive que la route de Montluçon soit coupée au niveau de  l’auberge du pont des chèvres et on peut lire une proposition d’un conseiller municipal au début du XXème siècle pour obtenir des Ponts et Chaussées le rehaussement de la route de Montluçon à cet endroit. Demande qui sera rejetée car elle entrainait plus d’inconvénients que la simple coupure de la route. Avant que le réchauffement climatique ne se fasse sentir, le bas du bourg a été assez souvent inondé.

 

VI. La gare a été construite sur les terres du domaine du Breux. Des terrains ont été offerts gratuitement par la municipalité. Initialement on avait pensé implanter la gare vers les Varennes soit plus au nord.

 

VII. Le château de Petit Bois est une construction ancienne qui a évolué selon les différents propriétaires qui se sont succédés.

Au XIXème siècle, sous la monarchie de juillet, la famille Desboutin en commence la restauration. (Un membre de cette famille est connu comme peintre, remarquable portraitiste : Marcellin Desboutin 1823-1902). Puis, il a appartenu à la famille Chaptal de Chanteloup (apparentée au chimiste qui a donné son nom à  la chaptalisation du vin et dont une des membres, Léonie Chaptal, née à Cosne, a mené une carrière d’infirmière et créé une école de formation d’infirmières connue nationalement). Ce sont les armoiries des Chaptal qui subsistent au-dessus de la porte d’entrée du château, surmontées d’une couronne comtale.

Des membres de la famille Riant, famille de maîtres de forges et d’industriels au XIXème siècle ont acheté le château de Petit-Bois et y ont vécu plusieurs années. On en retrouve les traces dans les recensements de Cosne. La famille a vendu en 1974 le château à la commune de Cosne, lequel château est géré actuellement par le groupe Viltaïs. S’y tiennent des séminaires, des stages de formation, des locations de chambres, un service de restauration…

(Le château de la Chaussière à Vieure a été construit par des  membres de  la même famille qui possédaient auparavant le château de la Salle).

 

VIII. La « Fanfare » de Cosne, fondée en 1886, est devenue en  1912 «  L’Amicale ». Elle donne des cours de solfège et répète pour les spectacles auxquels elle se joint. Les participants sont tous bénévoles. Elle a compté jusqu’à 50 membres actifs et des élèves. « L’Amicale » se dissout au milieu des années 1960.

Elle participait aux fêtes dans Cosne, donnait des concerts dans diverses manifestations des environs.  Pour ses concerts, elle disposait d’une estrade en bois sur le plan de foire qui a été remplacée en 1933 par le kiosque actuel en béton armé. Elle comptait dans ses rangs beaucoup d’employés du tacot.  (Voir n°1 du bulletin de MDPC)        

 

IX. Le projet de construction d’une maison de santé à Cosne dans une zone que l’on savait être un site d’implantation gauloise a été retardé pour permettre à des fouilles préventives de recueillir le plus d’informations historiques  possibles avant la construction. Les fouilles ont révélé un habitat gaulois du milieu du IIème siècle avant J.C. qui le place parmi les sites les plus importants de l’Allier (après celui de Varennes sur Allier)

Des objets divers en assez bon état ont été mis à jour, probablement protégés par l’absence de labours profonds pendant les siècles suivants.

 

X. C’est Jean Daillens qui a animé cette fête à Cosne en 1911. En ces débuts de  l’aviation, les démonstrations de vol avaient lieu un peu partout en France et rencontraient un grand succès populaire.

Jean Daillens était un jeune passionné d’aviation qui avait créé près de Nevers à Sommières au lieu-dit « Le peuplier seul » un terrain d’aviation avec une école de pilotage sur des biplans Farman.

Il accueillit, le 7 mars 1911, dans la matinée, sur son terrain de Nevers le pilote Eugène Renaux lors de son vol Paris - le sommet du Puy de Dôme. Il organisa le ravitaillement pour la seule étape du vol qui devait permettre à Renaux et à son passager Senouque de remporter le trophée (et le prix de 100 000 francs = 340 000 € d’aujourd’hui) offert par Michelin à qui ferait en moins de 6 heures le trajet. Il le fera en 5 heures 10 mn.

Quant à Mermoz, il n’a probablement jamais entendu  parler de Cosne sur l’Oeil.

 

 

XI. La création du Club Sportif Cosnois remonte à 1940 à l’initiative de Jean Rosier, pharmacien à Cosne, qui en fut le premier président de 1940 à 1955, lui succédera Georges Bernard de 1956 à 1971. Mais le C.S.C. n’est pas la première association sportive de Cosne. Elle fédère une bonne partie des associations qui existaient auparavant. Au cours des années de nombreuses sections nouvelles s’agrégeront au C.S.C.

Les plus anciennes associations sportives de Cosne sont en 1891 « La cosnoise de Gymnastique » (gymnastique et escrime), en 1894 « Le guidon de l’Oeil » qui participera à l’animation de Cosne jusque dans les années 1920, « l’A.S.C.A » (association sportive de Cosne d’Allier) pour le football créée après la guerre de 14-18, suivra «  le T.C.C.A. » (Tennis club de Cosne d’Allier) en 1930.

 

XII. Les premiers et peu nombreux lampadaires (5) installés dans les rues de Cosne l’ont été en 1861. C’étaient des lampes à huile qu’on allumait au coucher du soleil et dont le réservoir permettait de fonctionner jusqu’à 23 heures. Mais les conditions de fonctionnement sont très sévèrement fixées par  le conseil, tiennent compte des fêtes, des veilles de jour de foire, limitent l’éclairage à quinze ou vingt jours par mois (selon les époques), demandent à l’allumeur de réverbères de tenir plus compte des conditions de luminosité que du tableau d’éclairage.

L’éclairage au gaz « riche » est installé en 1892, produit par une usine à gaz située sur la commune (à l’entrée de Cosne après le pont sur l’Aumance). Les conseillers municipaux ont chacun la charge de surveiller le fonctionnement de un ou deux lampadaires.

Leur nombre se multiplie au  fil du temps et des réclamations des habitants des différents quartiers.

L’éclairage à  l’électricité est réalisé sur les principaux carrefours à partir de 1923.

 

XIII. C’est le curé Roy de Lachaise qui après la construction de la nouvelle église de Cosne succède à  l’abbé Raynaud et propose une souscription publique pour donner un clocher à cette église mise en service sans clocher. Ce prêtre issu d’une famille bourbonnaise riche avait déjà fait effectuer à ses frais des améliorations au presbytère qui à l’époque était propriété de la commune. (Le Concordat de 1809 faisait obligation aux communes de fournir gratuitement presbytère et jardin aux curés. La commune de Cosne avait acquis le presbytère en 1865. La loi de séparation de l’église et de l’état du 9 décembre 1905 rend caduque cette disposition et le curé devient locataire de la commune avec laquelle il est  lié par un bail pour son presbytère).

Quatre ans après l’achèvement de l’église, le curé Roy de Lachaise annonce au conseil municipal qu’il a pris l’initiative d’une souscription publique pour la construction d’un clocher et qu’il a déjà fait établir les  plans et demandé un devis auprès d’artisans locaux qui s’élève à 17 000 francs. Il offre d’emblée 10 000 francs (environ 43 000 € d’aujourd’hui) et s’engage à compléter la somme si la souscription n’atteint pas le montant voulu. Le conseil municipal refuse d’engager la moindre dépense mais dès décembre 1910 le curé obtient 17 127 francs. Malgré les réticences de certains conseillers la construction se fera en collaboration pacifique entre le conseil municipal (futur propriétaire) et la fabrique.

 

XIV. Le nombre des conseillers municipaux dans toutes les communes de France est déterminé par le nombre d’habitants. Cosne se situe dans les communes dont la population est comprise entre 1500 et 2500 habitants et a donc 19 conseillers municipaux.

 

XV. Une motte féodale ou « motte castrale » est la forme ancienne des châteaux au tournant des années 1000. Elle est constituée d’un remblai de terre important qui forme une  éminence défensive. Un château en bois y est construit entouré de palissades en bois. Il se compose le plus souvent d’une simple tour. C’est la demeure du seigneur et des quelques guerriers qui l’entourent. Au cours des XIème et XIIème siècles, les châteaux prennent plus d’ampleur et sont construits en pierre : les châteaux forts que nous connaissons.

Dans le paysage local, les mottes féodales sont assez nombreuses, peu visibles, recouvertes par la végétation. Les photos aériennes (que l’on peut trouver sur le site de Géoportail par exemple) permettent d’en situer l’emplacement. Un ouvrage de René Germain en collaboration avec Maurice Piboule, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en  Bourbonnais aux éditions de Borée en recense un bon nombre.

Les mottes les plus proches de Cosne sont celles du Drut à Vieure et du Boucheron à Louroux-Bourbonnais.

 

XVI. Les différents impôts sous l’Ancien Régime sont d’une rare complexité. Certains sont perçus par les seigneurs, d’autres par l’église. Il y a ceux qui pèsent sur les personnes comme le cens et la taille. Ce sont des redevances en argent ou en nature ou même en corvées. D’autres sont des droits perçus par le seigneur, les banalités, comme l’usage du moulin seigneurial, les péages et les droits sur les marchandises proposées sur les marchés. Les droits de leyde font partie des droits perçus sur les marchandises entrant sur les marchés. On trouve  dans les archives concernant Cosne la concession d’un droit de leyde (ou layde) accordé en 1765 à M. Douet,                        habitant à Vichy. Ce droit de perception de la taxe lui est attribué en contrepartie de faire construite des halles couvertes pour les marchands qui viennent au marché de Cosne. Cette halle qui se trouvait le long de la grande rue, à l’emplacement de la place du marché a été construite dès 1766. Au cours du XIXème siècle elle devint vétuste et les marchands s’installaient sur la grand rue gênant la circulation. Elle fut détruite lors de la construction du marché couvert actuel inauguré en 1899.

 

XVII. Le livre « Petite frontière » a été écrit par Henri Laville, qui a vécu une partie de son enfance chez ses grands parents à Commentry puis à Cosne où son père était employé du chemin de fer. Il raconte dans son livre, en partie autobiographique, son enfance puis sa vie à  l’école normale de Moulins, après laquelle il devint instituteur dans l’Allier. Il a publié aussi « Cet âge est sans pitié ». Le dernier de ses livres « L’hôtel des Quatre-Vents », inédit, est paru en feuilleton dans la revue annuelle de Mémoire du Pays Cosnois, du numéro 17 au numéro 24.

Emile Guillaumin est un écrivain « paysan » d’Ygrande qui obtint une renommée nationale avec son livre « La vie d’un simple » dans lequel il peint l’existence d’un métayer de la région. Le livre était cité pour obtenir le prix Goncourt. Emile Guillaumin joua un rôle dans le syndicalisme paysan et fut aussi journaliste prolixe qui publia de nombreux articles dans des quotidiens, des revues nationales (Antoine Decorps recense plus de 1500 articles).

Achille Allier, né à Montluçon au début de XIXème siècle, fut un historien qui publia ses recherches dans « L’ancien Bourbonnais » mais mourut prématurément avant de pouvoir publier le tome 2. Il était aussi réputé pour ses talents de dessinateur.

 

XVIII. Pendant une partie du XIXème siècle, il n’est pas facile de situer précisément les écoles religieuses dans Cosne. En 1849, le curé Limpot avait vendu aux sœurs de la Présentation de Marie une maison, peut-être sur la place de l’église. Toutefois à partir de 1870, toutes les écoles religieuses de Cosne se trouvent autour de l’église. L’abbé Limpot par acte notarié avait fait don d’une maison près de l’église à l’Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes où son frère dirigeait l’école catholique de Cosne. On est sûr qu’une école libre de filles existait depuis 1837. Elle a fermé en 1903. Cette école des sœurs de  la Présentation de Marie, dont le siège était à Saint Andéol dans l’Ardèche fut expulsée dans la foulée des interdictions des congrégations non autorisées sous le ministère Combes. La loi d’interdiction totale des congrégations religieuses sera votée en 1904.

C’est en 1912 que s’ouvre l’école privée catholique de garçons de M. Perrin dans les locaux occupés aujourd’hui par la M.J.C. Elle ferme en 1926, faute d’un nombre suffisant d’élèves (15).

 

XIX. Dreuille signifie : « forêt de chênes ». La toponymie locale correspond souvent à des données liées aux plantes, à la géographie. Elle puise ses origines dans un fond gaulois, indo européen en passant par le latin et le grec. C’est ainsi que Cosne renvoie à la situation de ses rivières (condate = cosne = confluent), que les Ouches évoque une terre cultivable (olca = ouches = terre cultivable), Le Breux un lieu fermé et humide ( bragilas = breux = lieu humide), etc… Mais nous entrons dans le domaine de la linguistique, fort complexe. On peut se référer aux différents articles ou conférences donnés par M. Jean-Pierre Levet, membre de l’association M.D.P.C. et professeur de linguistique. (entre autres au n° 24 de notre revue)

 

XX. L’installation de l’horloge de l’église de Cosne s’est faite à la demande des habitants des quartiers de la gare qui se plaignaient que les gens de la grand-rue bénéficient du carillon du beffroi de la mairie alors qu’eux ne l’entendaient pas. Ils ont donc signé une pétition envoyée à  la mairie qui s’acquitta de la dépense pour une somme de 2 000 francs. Tous, même les incroyants, furent satisfaits que les cloches de l’église leur permettent de rythmer leurs journées. Mais un conseiller municipal inquiet de la distraction de certains usagers du tacot n’hésita pas à demander que les horloges de l’église et du beffroi soient réglées avec une avance de 10 minutes sur celle de la gare.

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